masché
un beau lieu commun
nous nous cachons
les yeux avec les mains
en attendant
un écho dans le silence
un dos où poser l'épaule
des ailes
on attend
un banc sur la plaine
assis le talon sous la fesse
à faire claquer la langue
pour entendre quelque chose
à l'intérieur des paroles
mais
où se rendre
qui n'est plus ici ?
le charme opère
la chance arrive
le hasard mène
à d'autres vies
et les assurances, et les confiances,
et les éternités,
sont toutes aveugles
il n'y a rien que nous puissons faire
nos bras demeurent grands ouverts
et tout tout passe tout passe tout passe
passe tout passe tout passe tout passe
tout passe tout passe tout passe tout passe
tout tout passe tout passe tout passe
et c'est la plus grand consolation
dans la vie :
que tout passe
que rien ne reste
que tout ce qui naît efface
ce qui ne naît plus