commence par arrêter
au final tous les oiseaux sont décevants quand l'on apprend à te connaître
et ces louanges sont navrantes j'en suis tellement désolé
toutes les fleurs se mettent à naître lorsque l'on t'approche
les ombres meurent pour la lumière, tout ce qui était loin me semble proche
tes yeux fermés dans un train projette un film que j'adore
je le regarde en plongeant mes mains dans un faux bol de faux pop corn
une ville fleurit, ton visage rit
je brode des chevaliers avec tes cheveux d'or
et feu les artifices meurent sur
ta vie tenue par un fil menu qui
glisse sous mes doigts et coupe un peu dans la pliure
à genoux sur les graviers je chante peut-être un peu trop fort (que)
tu as toute une vie à sourire alors ne pense pas à la mort
deux petites fossettes où s'enterrent les corps
sans queue ni tête des fantômes qui dorment
dans les traits tristes d'un très juste
dessin d'artiste à prix modique
des signes sur un quai gris
je pars trop tôt toujours trop vite
le temps une boucle qu'on enroule
autour de bouches à moitié saoules
chaque parole nous rassure
tu n'es pas seule dans l'aventure
je ne le dirai pas sauf que si je l'écrirai même
sur les murs moisis JE T'AIME
en lettres majuscule
de tout mon être minuscule
virgule
je puise mon souffle dans tes soupirs
je trouve ma source dans notre futur
on rêve de fuir ou est-ce juste moi
tes silences interprétés de guingois
par un guignol hé oui c'est moi
héros mauve d'un roman rose
ton air mignon sans faire semblant
me met si bien je flotte je sens
l'air sous mes pieds qu'le vent chatouille
mon ventre gargouille c'est moi toujours
je tends les bras vers qui ou quoi
un écran mate où crâne l'amour
cheveux gominés jusqu'au cou
deux trois gommettes pour chaque joue
c'est la fête et c'est le jour
qui se lève encore à la bourre
les cheveux en pétard
coupés courts
le soleil sur le parc court
sur nos fronts blonds
pèsent lourd