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il meurt les jambes croisées
29 juin 2014

commence par arrêter

au final tous les oiseaux sont décevants quand l'on apprend à te connaître
et ces louanges sont navrantes j'en suis tellement désolé
toutes les fleurs se mettent à naître lorsque l'on t'approche
les ombres meurent pour la lumière, tout ce qui était loin me semble proche
tes yeux fermés dans un train projette un film que j'adore
je le regarde en plongeant mes mains dans un faux bol de faux pop corn
une ville fleurit, ton visage rit
je brode des chevaliers avec tes cheveux d'or
et feu les artifices meurent sur
ta vie tenue par un fil menu qui
glisse sous mes doigts et coupe un peu dans la pliure
à genoux sur les graviers je chante peut-être un peu trop fort (que)
tu as toute une vie à sourire alors ne pense pas à la mort

deux petites fossettes où s'enterrent les corps
sans queue ni tête des fantômes qui dorment
dans les traits tristes d'un très juste
dessin d'artiste à prix modique
des signes sur un quai gris
je pars trop tôt toujours trop vite
le temps une boucle qu'on enroule
autour de bouches à moitié saoules
chaque parole nous rassure
tu n'es pas seule dans l'aventure
je ne le dirai pas sauf que si je l'écrirai même
sur les murs moisis JE T'AIME
en lettres majuscule
de tout mon être minuscule

virgule

je puise mon souffle dans tes soupirs
je trouve ma source dans notre futur
on rêve de fuir ou est-ce juste moi
tes silences interprétés de guingois
par un guignol hé oui c'est moi
héros mauve d'un roman rose
ton air mignon sans faire semblant
me met si bien je flotte je sens
l'air sous mes pieds qu'le vent chatouille
mon ventre gargouille c'est moi toujours
je tends les bras vers qui ou quoi
un écran mate où crâne l'amour
cheveux gominés jusqu'au cou
deux trois gommettes pour chaque joue
c'est la fête et c'est le jour
qui se lève encore à la bourre
les cheveux en pétard
coupés courts
le soleil sur le parc court
sur nos fronts blonds
pèsent lourd

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28 juin 2014

"boulimique, il dévorait la vie, les choses et les gens"

marina picasso
à propos de son grand père

28 juin 2014

(sans titre)


c'est drôle parfois j'emploie des mots pour d'autres
je dis je t'aime mais va te faire foutre
je dis désolé mais c'est pas de ma faute
je dis tu es sotte je pense sourde

la petite machine imparfaite du corps
elle ronronne encore
dans un lit pourtant d'hôpital
les draps blancs calmes
désinfectés

je les déteste je ne les trouve jamais
les mots les mots les mots qu'il faudrait
quelque part planqués je sais
dans un dictionnaire médical
il pèse lourd tellement lourd
on pourrait y faire sécher des fleurs
mais non
sauf que
jamais

entre ses pages rien ne se cache
pliure au coin pour relire rien
lumière oblique
nuque brisé
le doigt s'arrête
parfois sur un terme
un peu de soleil
luit dans l'ongle
chaque replique creuse
sonne comme une
anacoluthe

surtout

ne te retiens pas si

28 juin 2014

SAGAN C'EST L’ÉCLAIRCIE

dans une gare de romans
un couple s'étreint
une cigarette s'allume
il pleut peut-être
mais à travers chaque goutte la lumière filtre

ce sont des mots rassurants, des mots réconfort
dans lesquels on se perd comme dans un pull de laine trop grand

ce livre a même pour moi un aspect roboratif 
après lecture
en effet
on se sent d'aplomb on se sent prêt
on a la force enfin de voir le beau
autour de nous droit dans les yeux

une force ironique
puisée dans d'infinies lassitudes

tant de soupirs pour finalement sourire
tant de luttes pour finalement s'offrir

le baiser le coeur battant

la chamade

le baiser le souffle court
sur les lèvres de 
Simon

Simon et Paule

elle triste dans son élégante distraction
n'a pas 12 ans mais 39
lui beau très beau trop beau
à l'étroit dans ses 25 ans

ils pourraient s'aimer sauf qu'ils sont trois
quel âge à Roger il n'en a pas
pourtant

l'âge ! l'âge sans relâche rabâcher au fil des pages glissent sur des personnages à la jeunesse insolente
c'est à cloche pied que Sagan survole les fossés intergénérationnels 
sa plume chatouille les vieux pieds ridés et les font rire silencieusement
l'amour se couche dans tous les lits des cheveux bruns des cheveux blancs

des épaules dans des ombres des doigts se frôlent des lèvres tremblent les mots s'échangent les corps se parlent les yeux se perdent l'un dans l'autre

maladresse
tendresse maladive
on se surprend à tomber soi-même
amoureux de ceux qui s'aiment

28 juin 2014

(familier) (péjoratif)

jour qui se lève comme un pain qui gonfle dans un four
à rien faire on devient fou 
il faut que je prenne l'air que je fasse un tour
un peu de vent sur ma figure
ça sent le champ ça sent la terre
j'écarte mon pouce et mon index
calcule la distance qui me sépare
de la ligne d'horizon
soupir
je range mes mains dans mes poches soigneusement
le même chemin les mêmes idées la même promenade
inlassable
la maison avec ses fleurs et son grand tilleul
rassurante immémoriale au bout de l'allée en graviers
le chat attend devant la porte
qui grince qui crie qui frotte
à l'intérieur : personne
tous les corps sont dans leur lit
je tire une chaise m'assied écrit

le soleil enfin
grande tache orange sur ma joue sous mon oeil
grande tache de chaleur au coin de ma bouche


"j'écris pour pas me perdre dans mon corps trop grand"
carl

 

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